- C'est pas une vie !
Si, c'est une vie. C'est la mienne.
Les gens devraient réfléchir avant de parler.
jeudi 14 avril 2011
mercredi 6 avril 2011
Monsieur Weber, Baudelaire et moi
Première de la classe, maigrichonne et sans nichons, j'étais également d'une timidité maladive et affublée des vêtements démodés de ma sœur aînée, mais... je ne portais pas de lunettes - il ne faut rien exagérer - et aucune acné n'a jamais altéré ma carnation délicate.
Je passais le plus clair de mon temps à lire pour esquiver un monde illisible. Mes congénères me considéraient avec suspicion pendant qu'ils rivalisaient de plongeons audacieux dans la vie.
Je les voyais s'apostropher, se défier, s'empoigner, exulter, courir, et systématiquement, me dépasser. Cela me causait moins de souffrance que d'incrédulité : je ne comprenais pas après quoi ils couraient – c'est toujours vrai, ce qui explique en grande partie mon anachronisme sévère.
Je restais sur le bas côté arborant un air vaguement extatique qu'ils prenaient pour de la prétention, m'emberlificotant de serpentins de phrases, affolée de rimes, échevelée par le souffle des métaphores filées, en équilibre sur la tranche d'un livre, le tranchant du cœur.
Alors... Je rencontrai monsieur Weber.
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