Dans le silence, les sons se propagent.
Non en hauteur comme dans une cathédrale, mais, en raison des plafonds bas, de manière horizontale. Ils ricochent vers les parois lointaines à la manière des cercles de plus en plus larges qui se forment à la surface de l'eau lorsqu'on la blesse d'un caillou ramassé sur le rivage.
Mes pas résonnent sur le béton. Uniquement mes pas. À cette heure-ci, tout est figé dans le parking. Et c'est comme marcher sur la pierre sans âge d'un château abandonné, au travers de pièces vidées de leur histoire.
On perçoit avec une acuité particulière sa propre solitude.
On hésite entre un sentiment à la fois inquiétant et doux de dérive et celui, vertigineux, d'une infinie liberté.
1 commentaire:
J'aime beaucoup les bruits de ce silence, si proches de mon propre travail autour du rien
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