Quelqu’un est entré dans la crudité de l’été.
Saison sans pitié, âge sans refuge. Quelqu’un marche sur une plage, de la jetée à la prochaine falaise, quelqu’un fait les cent pas.
Celui-là, celle-là, qui suit le rivage a épuisé son chapelet de promesses, autant de grains au serpentin d’adn.
Quelqu’un a accompli quelque chose. De grandiose. De risible. De conforme aux rêves des hommes. Celui-là, celle-là, s’est élevé autant qu’il a pu. A aimé, échoué, souffert, cherché, réalisé tout ce qui se réalise dans une vie. Ni plus ni moins. Soumis à la survie et au temps.
Quelqu’un est pris dans le monde comme dans de la résine.
Pareil à d’autres, pareil à tous, fait nombre, fait la maille de l’espèce ignorante du motif.
Quelqu’un fatigué se couche sous un crépuscule criard. L’air tremble un instant à peine du mouvement de sa chute.
Quelqu’un s’arrache le cœur et l’abandonne sur le lit de sable.
Au matin, il n’en reste rien.
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