Les journaux relatent d'atroces découvertes : des corps d'enfants enveloppés dans des sacs-poubelles sont jetés dans les fleuves, des corps d'enfants démembrés sont retrouvés épars dans les forêts sous le pourrissement des feuilles, des corps d'enfants suppliciés sont laissés à la pénombre des sous-sols.
L'appartement des parents donne sur un jardin public derrière lequel, ceinte d'un haut mur de briques, hurle la cour de l'école maternelle. Le jour qui se lève rebondit dans la cour de récréation et se blesse contre la vitre de leur chambre.
Tous les matins, la petite fille n'appelle pas. Tous les matins, il faut à Bianca endurer le corps de Fabrice en l'absence du corps de leur enfant.