Quand
ai-je commencé à ne plus attendre ?
Difficile
de dater ce non-évènement passé d'autant plus inaperçu que l’objet de ma folle
espérance a continué à hanter mon esprit en dehors de toute attente. Je me suis
mis à y penser routinièrement pourrait-on dire, comme un bateau lancé à pleine
vapeur poursuit sa course une fois les gaz coupés, emporté par sa propre
vitesse.
Je peux
en revanche précisément dater le jour où j'en ai pris conscience : le 28
octobre 2007. Je regardais des amis remonter le sentier vers le gîte que nous
avions loué en Sologne. Le vent, par bourrasques, m’apportait leurs rires et le
parfum des sous-bois. La forêt était rousse et douce, d’une beauté qui vous met
avec tendresse la main sur l’épaule. Je me sentais bien, tout simplement, en
paix. Tiens, je n'attends plus, me suis-je dit.